1.-
Espléndido
Hoteles
en mi barrio,
sucios,
desvencijados,
cuajados de colillas,
escritas las paredes.
Sobre sábanas grises,
sórdidas bombillas
agrientando el amor
mientras los amantes
ven luces de colores
en mortecinos focos
y se mueven al ritmo
de una vieja canción.
*
Splendide
Hôtels
dans mon quartier,
sales,
en ruines,
caillés de mégots,
écrits sur les murs.
Sur des draps gris,
ampoules sordides
en aigrissant l'amour
tandis que les amoureux
voient des lumières colorées
dans des projecteurs tamisés
et se déplacent au rythme
d'une vieille chanson
*
Splendid
Hotels
in my neighborhood,
dirty,
dilapidated,
littered with cigarette butts,
writting on the walls.
On gray sheets,
sordid light bulbs
souring love
while the lovers
see colored lights
in dim bulbs
and move to the rhythm
of an old song.
2.-
ARGUMENTOS
Trato de dibujar una silueta
perfilo su bosquejo.
Preparo los pinceles y dejo
que el óleo se deslice.
Termino pero no encuentro
imagen alguna sobre el lienzo.
Está todo tan vacío como
entonces cuando trazaba
figurillas de papel.
Nunca descubría su sentido
estoy tan vacía como ayer.
*
ARGUMENTS
J'essaie de dessiner une silhouette,
j'esquisse son croquis.
Je prépare les pinceaux et
Je laisse glisser la peinture à l'huile.
Je termine mais je ne trouve
aucune image sur la toile.
Tout est aussi vide
qu’à l’époque où je traçais
des figurines en papier.
Je n'ai jamais découvert son sens,
je suis aussi vide qu'hier.
*
ARGUMENTS
I try to draw a silhouette
I outline its sketch.
I prepare the brushes and let
the oil paint flow.
I finish but I can't find
any image on the canvas.
Everything is as empty as it was
when I traced
paper figures.
I never discovered their meaning
I am as empty as yesterday.
3.-
CICATRIZ
Muéstrame esa herida
rásgate la piel
sin esa fisura
hija del dolor
nunca habrá poema.
*
CICATRICE
Montre-moi cette blessure
gratte ta peau
sans cette fissure
fille de la douleur,
il n'y aura jamais de poème.
*
SCAR
Show me that wound
scratch your skin
without that fissure
daughter of pain
there will never be a poem.
4.-
Ropajes
No es triste tu memoria
me recuerda el olvido
cuando salgo de noche
sin ropa a mi jardín.
En mi mente desnuda
se visten estos versos.
*
VÊTEMENTS
Ta mémoire n'est pas triste
ça me rappelle l'oubli
quand je sors la nuit
Sans habits dans mon jardin.
Dans mon esprit nu
Se revêtent ces vers.
*
Clothing
Your memory is not sad
it reminds me of oblivion
when I go out to my garden
at night without clothes on.
In my naked mind
these verses are dressed.
5.-
Última mirada
Mi última mirada emigra
a cierta Isla que se perdió
en el mar,
a la casa dormida
y al posible
milagro de verme retornar.
Mi última mirada dijo adiós
tras la huella de todo
lo que fue.
También a la baranda, raída
por el tiempo, adonde aún
reposa
la taza descascarada...
de mi último café.
*
DERNIER REGARD
Mon dernier regard émigre
vers une certaine île qui a été perdue
en mer,
à la maison endormie
et au possible
Le miracle de me voir revenir.
Mon dernier regard m'a dit au revoir
à la suite de tout
ce qui a été
Également à la balustrade, usée
par le temps,
où repose encore
la coupe ébréchée...
de mon dernier café.
*
Last look
My last look wanders
to a certain Island that was lost
in the sea,
to the sleeping house
and to the possible
miracle of seeing me return.
My last glance said goodbye
to the traces of everything
that was.
Also, to the railing, weather-beaten
by time, where it still
rests
the peeling cup...
of my last coffee.
****
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